Des aboiements pour slogans. Le dimanche 7 Octobre, des centaines de
propriétaires de chiens ont défilé à Londres, lors d’un grand
"wooferendum" - comprenez "ouaferendum". Ils craignent le
pire, pour leurs animaux, après le Brexit.
Le wooferendum (pour « ouaferendum ») organisé ce
dimanche à Londres pourrait prêter à sourire… si le
sujet n’était pas aussi sérieux.Par cette manifestation « d’aboiements », les propriétaires de chiens veulent alerter sur les conséquences désastreuses qu’aura le Brexit pour les 54 millions d’animaux domestiques du Royaume-Uni. « Une manifestation par les chiens, pour les humains » : 45 % des foyers du pays possèdent au moins un animal de compagnie.
Ils sont venus aboyer leur rage contre le Brexit. "Tous les moyens sont bons quand on fait campagne" contre une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Mais que craignent donc les propriétaires de chiens ? Trois craintes sérieuses :
Manque de vétérinaires
Les maîtres redoutent, en premier lieu, une pénurie de vétérinaires. Sur les 2 000 nouveaux professionnels qui s’installent chaque année outre-Manche, la moitié sont formés au sein d’un autre État de l’Union européenne. Déjà coûteux, les soins vétérinaires risquent aussi de flamber. Beaucoup de traitements proviennent de laboratoires européens et seront soumis, après le Brexit, à de nouvelles taxes douanières.
Croquettes hors de prix
La chute de la livre sterling, depuis le référendum sur le Brexit, en 2016, a déjà contribué à faire flamber le prix des produits alimentaires pour les humains… mais aussi pour les animaux. Avec la sortie du Royaume-Uni de l’union douanière et du marché unique, ce sera pire. Sans accord spécifique, les croquettes importées par le pays seront soumises à des taxes qui pèseront sur les budgets des maîtres.
Peur de la quarantaine
« Chaque année, 250 000 chiens et chats britanniques partent en vacances dans l’UE avec leur propriétaire, selon les analyses de la Commission européenne », Leurs maîtres redoutent, après le Brexit, de voir leur animal mis en quarantaine par certains États membres.
Les chiens et leurs maîtres ont battu le pavé pour alerter sur les conséquences du Brexit, ce dimanche à Londres.
L’affaire est prise très au sérieux à Bruxelles : « Le sort des chiens et des chats et leur liberté de circulation sont bien entendu de la plus haute importance, pas seulement pour la Commission européenne, mais pour l’Union européenne en général », a déclaré un porte-parole de la Commission, Tous unis contre le Brexit.
(Paru dans Ouest France du 8 Octobre)
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